Créer des images avec DALL·E / GPT-image-1

La génération d’images par IA a franchi un cap ces dernières années : de DALL·E 1 (2021) à DALL·E 3, puis aux nouvelles capacités natives d’OpenAI incarnées par gpt-image-1 (et les variantes de la famille GPT multimodale). Aujourd’hui, ces outils sont intégrés à ChatGPT, aux API d’OpenAI et même à des logiciels créatifs comme Adobe ou Figma — ce qui facilite le passage de l’idée au visuel en quelques minutes.

Voici un guide progressif, clair et pratique pour obtenir de bons résultats — du prompt minimaliste au workflow professionnel.

Créer des images avec DALL·E _ GPT-image-1
Créer des images avec DALL·E _ GPT-image-1

1. Démarrer simplement : le prompt efficace en 3 lignes

Pour obtenir une première image correcte, suivez la règle « sujet + adjectifs clés + style ».
Exemple : « Une ville futuriste la nuit, pluie fine, reflets néon, style photographie cinéma ».
Saisissez cette phrase dans l’interface (ChatGPT → Images, ou OpenAI Images API) et laissez le modèle proposer plusieurs variantes. Ce format marche bien pour tester rapidement une idée.

Conseil pratique : évitez les phrases trop vagues (« belle scène »). Donnez un angle (plan rapproché / plan large), une lumière et un style pour guider la génération.

2. Ajouter de la précision : réduire l’ambiguïté du modèle

Pour aller plus loin, détaillez la composition : position des sujets, couleurs dominantes, matériel photographique simulé, et références esthétiques.
Exemple complet : « Plan large, angle en contre-plongée, ciel mauve, architecture art déco, objectifs 35 mm, grain fin, palette cyan-magenta. »
Ces éléments aident le modèle à résoudre les zones d’incertitude (postures, profondeur, éclairage).

Astuce : si vous voulez du texte lisible dans l’image (pancartes, titres), précisez « texte lisible en français, police sans-serif ». Les modèles récents ont nettement progressé sur le rendu de texte intégré, mais restent parfois approximatifs — la consigne explicite améliore les chances.

3. Utiliser inpainting et outpainting : éditer et étendre une image

Une fois l’image générée, vous pouvez l’éditer (inpainting) : sélectionnez une zone et décrivez la modification (« remplacer l’arrière-plan par une forêt brumeuse »). Pour étendre l’image au-delà des bords (outpainting), demandez simplement « étendre à droite en gardant le style, ajouter des gratte-ciels lointains ». Ces fonctions sont précieuses pour le storyboarding ou la création d’images panoramiques.

Bonnes pratiques : conservez la même description des personnages et attributs entre étapes pour garder la cohérence (même tenue, même couleur de cheveux, mêmes accessoires).

4. Scènes complexes et cohérence multi-plans

Pour une scène à plusieurs personnages ou un storyboard en plusieurs plans :

  1. Élaborez une fiche personnage (taille, tenue, expressions).

  2. Générez d’abord des plans larges pour la composition, puis des gros plans pour les visages.

  3. Utilisez la fonction « variations » pour créer plusieurs poses tout en conservant la cohérence visuelle.
    Cela demande souvent plusieurs itérations : sauvegardez chacune et notez précisément le prompt qui a donné le meilleur résultat.

5. Workflow pro : intégration et post-production

Pour un rendu professionnel, combinez IA + retouche humaine :

  • Génération haute qualité via gpt-image-1 ou DALL·E (selon l’accès).

  • Upscaling (si nécessaire) et nettoyage des artefacts (surtout pour le texte).

  • Retouches colorimétriques sous Photoshop / Affinity.
    OpenAI a annoncé des intégrations directes (Adobe, Figma), facilitant l’export et l’édition dans les workflows créatifs.

6. Éthique, provenance et droits d’usage

En 2025 les plateformes intègrent des mécanismes de traçabilité (C2PA, métadonnées de provenance) et des filigranes pour signaler l’origine IA des images. Respectez toujours :

  • les personnes réelles (consentement pour reproductions),

  • la propriété intellectuelle (éviter d’exiger une copie fidèle d’une œuvre protégée),

  • les règles d’usage (interdit certains contenus sensibles).
    OpenAI indique aussi que les images générées peuvent être utilisées commercialement dans les conditions prévues par la plateforme, mais vérifiez toujours les licences avant exploitation.

7. Erreurs fréquentes et comment les corriger

  • Texte illisible / garble : demandez explicitement « texte lisible », sinon ajoutez le texte en post-production.

  • Anatomie ou perspective bizarres : simplifiez le prompt, générez des éléments séparés, puis assemblez.

  • Styles incohérents entre plans : dupliquez les caractéristiques précises (vêtements, palette) dans chaque prompt.
    Garder un carnet de prompts et de variantes permet d’itérer plus vite et d’identifier ce qui fonctionne.

8. Exemples de prompts, du simple au complexe

  • Simple : « Un chien assis sur une plage au lever du soleil, style aquarelle. »

  • Intermédiaire : « Portrait féminin, lumière Rembrandt, cheveux bruns, écharpe rouge, texture huile sur toile, arrière-plan flou. »

  • Avancé/storyboard : « Scène en deux plans : (1) plan large rue parisienne, heure bleue, trois personnages, (2) gros plan femme au chapeau, émotion mélancolique, mêmes vêtements. Générez variations de poses et expression. »

Conclusion

Que vous soyez débutant ou professionnel, DALL·E et gpt-image-1 offrent un éventail puissant d’outils pour traduire une idée en image. La clé du succès : écrire des prompts précis, itérer méthodiquement, et combiner génération IA et retouches humaines. En gardant à l’esprit les bonnes pratiques éthiques et les limites techniques, vous transformerez rapidement un concept vague en visuel abouti.